09 Mar 2018

Consacré à la danse et au théâtre, ce nouvel équipement vient compléter l’offre culturelle, déjà foisonnante, proposée dans le parc des Célestins.

Avec l’inauguration, ce jeudi soir, de l’Espace Joséphine Baker, le pôle culturel de Marcoussis s’étoffe un peu plus cette semaine. Au cœur du Domaine des Célestins, cet équipement, installé et aménagé en moins de quatre mois, s’insère parfaitement dans son environnement.

Parée de rouge et de noir, l’imposante construction modulaire court entre les locaux Frank Zappa, qui rassemblent deux studios de répétition et d’enregistrement, et une école des arts fréquentée par près d’un millier d’élèves. « Pour une commune d’environ 8 000 habitants, c’est un record », se félicite Olivier Thomas, le maire (PS) de Marcoussis.

Grâce aux deux nouvelles salles de danse et à une troisième consacrée aux cours de théâtre, les habitués des lieux disposent désormais d’un peu plus de place pour s’exprimer. « C’était vraiment nécessaire », explique l’édile.

Le bâtiment ne répond pas seulement à un manque d’espace. Avoir choisi la figure de Joséphine Baker n’est pas innocent. « A Marcoussis, comme dans beaucoup de communes, la grande majorité des lieux et des rues renvoient à des noms d’hommes », souligne Olivier Thomas.

Partie de ce constat, une réflexion collective a été menée durant deux mois pour trouver la personnalité féminine la plus pertinente pour ce lieu. « Nous cherchions une artiste, une danseuse aussi, et quand quelqu’un a proposé Joséphine Baker, cela nous est apparu comme une évidence, pour diverses raisons », précise le maire.

Actrice, chanteuse et meneuse de revue, Joséphine Baker n’a pas seulement réussi à s’extraire de la misère de son Missouri natal. Cette combattante est aussi restée célèbre pour son engagement dans le contre-espionnage français durant la Seconde Guerre mondiale, puis son militantisme en faveur des droits civiques aux Etats-Unis. « Elle s’est rebellée toute sa vie, a fait des discriminations qu’elle a subies une force », résume Olivier Thomas, pas mécontent de ce choix.

leparisien.fr